Extrait du catalogue ”Paysages d’artistes” Fondation Danièl et Florence Guerlain Dès la lecture de leurs titres, les peintures d’Anne Vignal nous plongent dans un autre monde.Un monde léger comme les parachutes qu’elle incise dans la peinture à l’huile, flottant comme les barques qui percent la surface de l’eau,suaves comme ces drôles de montagnes arrondies que menace un ciel rouge-terre. Depuis Les territoires révélés par satellites arpenteurs,Autour du signe, et Ce que tu vois venir, Anne Vignal n’a pas cessé de simplifier sa peinture.Non pour mimer la naïveté,ni singer le prétendu “primitivisme” des “arts premiers”. Dessiner un paysage en faisant l’économie de l’inutile, restreindre le nombre de signes, jouer sur l’ambivalence de la représentation (après tout une montagne n’est qu’une bosse et l’arbre peut n’être qu’une feuille), ce n’est possible qu’au terme d’un long combat à l’huile, au couteau, à la brosse. Si la montagne et l’oiseau, la barque et le nuage ont ce je ne sais quoi du mystère de l’enfance, est-ce à cause des hésitations du tracé, de l’opposition des couleurs vives (jaune d’or et garance vermillon et vert véronèse) ou de l’absence de perspective illusioniste ? Tel un hiéroglyphe ou un pictogramme, la peinture d’ Anne Vignal procède par associations de signes.Elle cherche à dépasser les vieilles contradictions de la société occidentale:montrer et nommer, dessiner et dire. Tranquillement, elle tend vers l’impossible.
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